« Lorsque j’étais petit, j’accompagnais mon père à la bijouterie et tous les objets devenaient source d’inspiration… Derrière le comptoir, les plots sur lesquels on déposait les bagues se transformaient en vaisseaux spatiaux. «
« Lorsque j’étais petit, j’accompagnais mon père à la bijouterie et tous les objets devenaient source d’inspiration… Derrière le comptoir, les plots sur lesquels on déposait les bagues se transformaient en vaisseaux spatiaux. Dès l’âge de trois mois, j’ai été plongé dans cet univers. Et pourtant, au départ, je ne me destinais pas à ce métier. J’ai fait des études de comptabilité avant de m’investir dans le magasin. J’ai débuté avec une formation de deux ans en gemmologie, suivie d’études en horlogerie. Allier la beauté des pierres et la fine précision mécanique des garde-temps est devenu une passion que j’exerce au quotidien », explique Erwin Kuypers, propriétaire de la bijouterie du même nom.
L’histoire débute le 1er janvier 1977 lorsque son père et sa mère reprennent la célèbre bijouterie Starck, établie Place de la République Française depuis 1936. « À l’époque ils travaillaient tous les deux, mais très vite il a fallu renforcer l’équipe. En un an seulement, le chiffre d’affaires a doublé et le succès ne s’est pas démenti. En 1994, nous déménageons à l’emplacement actuel et reprenons assez rapidement la boutique située juste à côté pour agrandir l’espace et proposer 18 mètres de vitrine. Grâce à ce nouveau magasin, nous avons pu accéder à de nouvelles marques, plus prestigieuses. C’est à peu près à la même époque que nous créons l’atelier d’horlogerie. Une spécificité et une fierté pour notre équipe. À l’heure actuelle, il ne subsiste plus beaucoup d’artisans capables de travailler sur de la mécanique aussi fine et diversifiée, car nous n’intervenons pas uniquement sur les marques que nous proposons. Aujourd’hui encore, l’équipe est composée de deux horlogers passionnés qui redonnent vie à des maîtres-temps et permettent ainsi d’assurer la transition entre les générations ». En 2021, en pleine crise sanitaire, Erwin tente un défi et ouvre une seconde enseigne à Namur. « L’idée me trottait dans la tête depuis un certain temps et c’est finalement une belle opportunité qui m’a permis de la concrétiser. Nous avons inauguré la boutique en face du théâtre de la capitale wallonne au moment des fêtes de Wallonie… Tout un symbole! ».
Le e-commerce est de plus en plus présent, mais reste complémentaire
À l’heure où le digital prend une place de plus en plus importante dans la démarche d’achat, le bijoutier-joaillier mise également sur l’e-commerce et propose un site où les transactions peuvent se faire à tout moment, en toute sécurité. « Je pense que le succès de la vente en ligne se concrétisera par l’addition d’un magasin virtuel et d’une boutique physique. Il ne faut pas se leurrer, l’achat de bijoux est un investissement qui nécessite de la confiance. Je suis donc persuadé que les deux démarches restent complémentaires. On choisit sur le web puis on se rend en boutique. En dessous de 500 € l’achat en ligne va devenir de plus en plus la norme, mais au-delà de ce montant, les clients aiment pouvoir compter sur une personne, c’est compréhensible ». Toutes les semaines, de nombreuses ventes se réalisent ainsi sur internet, offrant au bijoutier liégeois une vitrine internationale. « J’ai énormément de visiteurs français, mais parfois la demande vient de plus loin, pour une pièce unique ou un coup de coeur. C’est le cas par exemple d’une personne qui a acheté une montre depuis Israël ». L’avenir est aussi local et la Cité Ardente regorge de talents. De nombreux créateurs et créatrices proposent des pièces originales et inédites qui font le bonheur des clients. « Nous sommes dans une ère de l’individualisation. Aujourd’hui on ne se contente plus d’un bijou que l’on voit partout. On aime porter quelque chose d’unique qui reflète la personnalité ou un évènement marquant. C’est pourquoi je mise énormément sur les talents locaux. Nous proposons également la transformation de bijoux anciens qui permet d’actualiser une pièce devenue désuète ou de créer un objet à partir de ce que l’on ne met plus. Nous avons tous des bijoux qui traînent dans un tiroir. Dans notre atelier, nous dessinons et réalisons vos envies sur-mesure. Je vois l’avenir de manière sereine, je suis un homme de défis et j’ai encore de nombreux projets en tête ».