Madame Buisseret, une histoire familiale qui se mue en passion
Article par
Optique Buisseret, c’est avant tout une histoire de famille qui a débuté il y a 170 ans. Depuis le début de l’histoire, bien des choses ont changé, mais Madame Buisseret n’est jamais à court d’idées pour conserver le savoir-faire de sa boutique!
« C’est mon papa qui a repris l’affaire et je lui ai succédé en janvier 1976. À l’époque, la Belgique ne comptait qu’une seule école pour devenir opticien et celle-ci se trouvait à Bruxelles. Je suis donc passée devant le jury central. Optique Buisseret, c’est une histoire de famille, c’est mon papa qui m’a formée. Petite, j’adorais jouer dans la boutique. Un jour, je me suis d’ailleurs fait gronder, car j’avais donné mon avis sur une paire de lunettes que venait d’essayer une dame… Et manifestement mon avis n’était pas le bon ! », sourit Madame Buisseret. Et la suite s’est faite petit à petit, d’abord en coulisses, puis au sein du magasin. « Mon papa avait besoin de quelqu’un pour l’aider au niveau administratif. J’ai donc débuté comme cela. De fil en aiguille, je me suis occupé des étalages puis de la vente. Fin des années 70, le commerce a changé et mon père ne voulait plus venir à la boutique. Je me suis retrouvée seule à la barre ». En 1990, Optique Buisseret ouvre un second point de vente à Marche, une initiative qui ne tient pas du hasard… « Mon mari provenait de cette région et y retournait souvent. À l’époque, il n’y avait pas d’opticiens dans les alentours et pour régler leurs lunettes les gens se rendaient chez un bijoutier. Ce sont ses amis qui lui ont demandé d’ouvrir une boutique et nous avons craqué… Mais c’est un choix que je n’ai jamais regretté ». Depuis le début de l’histoire, bien des choses ont changé, mais la dynamique patronne n’est jamais à court d’idées pour conserver la réputation et la renommée de ses deux magasins. « Ce qui me manque le plus aujourd’hui, c’est la relation que nous entretenions entre opticiens. Autrefois nous étions des collègues, mais à présent, avec l’arrivée des grandes chaînes, on sent de plus en plus la concurrence. Mais j’ai la chance de pouvoir compter sur une clientèle fidèle. J’ai toujours travaillé en toute bonne foi sans jamais penser à la marge et je crois que ceci explique cette fidélité ». Une véritable histoire d’amour entre les Liégeois et une boutique depuis plus de 170 ans… La réputation du plus vieux commerce de Liège n’est décidément plus à faire !
